Histoire de l'écriture japonaise
C'est en Chine, à partir du XVIIIème siècle avant Jésus-Christ que l'écriture japonaise trouve ses origines.
Les premières écritures chinoises furent retrouvées aux XVII et XVIIIème siècle avant Jésus-Christ environ. Cette écriture est à l'origine de notre écriture chinoise qui s'appelle « Kookotsu-moji » (甲骨文字) en japonais ou «écriture ossécaille» ; car elle fut gravée sur des os d'animaux. On utilisait le plus souvent des omoplates de bovins (scapulomancie), ou des écailles de tortue du plastron de la carapace (plastromancie) pour garder, en les y inscrivant, des messages divinatoires ou oraculaires.
En 221-206 avant J.-C, en Chine, le Premier Empereur mit fin à des siècles de féodalité en instaurant la Dynastie des Qin (秦). Il standardisa les poids et les mesures, la monnaie, et la largeur des essieux de chariots etc... Et l'écriture. Les caractères devinrent standards pour toute la Chine ; cette première écriture nationale s'appella « Ten-sho » (篆書) en japonais ou l'écriture du sceau. Ce fut la naissance officielle de la calligraphie chinoise.
Après, la calligraphie évolua en différents styles au fil des siècles :
l'écriture de chancellerie à la période de la Dynastie des Han (漢 : de 206 av. J.-C. à 220 ap. J.-C.) ou « Reï-sho » (隷書),
celle de « Sô-sho » (草書) et « Gyô-sho » (行書), respectivement écriture cursive et écriture semi-cursive entre le III et le IV ème siècle,
Enfin, celle de « Kaï-sho » (楷書) ou écriture carrée à la période de la Dynastie des Tong (唐 : de 618 à 907) qu'aujourd'hui, les Chinois et les Japonais utilisent toujours.
Parallèlement, le Japon commença à s'ouvrir au Vl ème siècle. De Chine, des ambassadeurs rapportent notamment le Bouddhisme et l'écriture chinoise, c'est-à-dire les idéogrammes chinois.
A partir de ces idéogrammes, les Japonais inventent une autre écriture appelée le Hiragana, qui va dés lors permettre à la calligraphie japonaise de se démarquer de la calligraphie chinoise en se parant d'une écriture et d'un style supplémentaires.
A l'ère Heïan (VIII-XIIème siècle), avec le « Kana » ou la calligraphie en Hiragana , l'art de l'écriture « Shodô » atteint un grand raffinement.
Aujourd'hui, les bases de l'écriture sont enseignées à l'école au Japon.
A la sortie de l'éducation obligatoire (à 15 ans), 1945 idéogrammes chinois sont à acquérir ; mais il en existe beaucoup d'autres moins usités.